Conférence-Débat de Lahoucine Bouyaakoubi – dimanche 21 janvier à 17h

Le séisme du 8 septembre 2023 au Maroc a touché une vaste zone amazighophone dans le Haut Atlas. Une zone qui a su préserver depuis des siècles la langue amazighe, dans sa variante tachelhit.
Elle constitue également un réservoir du patrimoine culturel amazighe, matériel et immatériel.
Si les pertes en vies humaines sont tragiques (presque 5000 morts), il en va de même pour les pertes en matière du patrimoine. Des centaines de maisons traditionnels ont disparu. Des sites historiques sont touchés, dont le plus important est la mosquée de Tinmel, berceau de l’empire amazighe Almohade, avec son architecture exceptionnelle. Si elle a pu rester debout depuis des siècles, elle n’a pas résisté au tremblement de terre de 2023, qui l’a transformé en ruines.
Les murailles d’Agadir Ofella, ainsi que celles de de la ville de Taroudant sont également touchées, sans oublier la mosquée historique de cette ville.
Les pertes en matière du patrimoine immatériel ne sont pas moins importantes. Parmi les morts, des musiciens, poètes, détenteurs des savoir-faire traditionnels difficile à inventorier. Tout cela s’ajoute aux effets post-séisme, notamment l’exode rural qui ne fera qu’impacter négativement la transmission de la culture amazighe.