Le samedi 2 mars 2024, le Centre Culturel d’Epinay-sur-Seine a été le cadre d’une projection exceptionnelle du film « Des Figues en Avril », réalisé par Nadir Dendoune, organisée par le Centre Culturel Idir.
Le film dévoile le portrait à la fois drôle et poignant de Messaouda Dendoune, une femme de 82 ans, capturée à travers le regard de son fils, Nadir. Au-delà de la personnalité attachante de cette dame malicieuse, déterminée et passionnée, le spectateur plonge dans le quotidien de son deux pièces de L’Ile-Saint-Denis, marqué par la présence invisible de l’absent.
Bercée par les mélodies envoûtantes de chanteurs kabyles emblématiques tel que Slimane Azem, Messaouda raconte fièrement sa vision de la France des quartiers populaires et évoque le devenir de ses enfants.
La projection a été suivie d’une ovation chaleureuse du public envers le réalisateur et sa mère. Un moment émouvant lorsque Messaouda Dendoune s’est vue remettre un bouquet de fleurs en signe d’appréciation.
La parole a été donnée au public, générant des échanges d’une grande intensité émotionnelle.
Certains spectateurs se sont exprimé, sans pouvoir retenir les larmes, confiant que le film résonnait avec leur propre expérience, leur propre histoire familiale, rappelant des souvenirs, remuant la mémoire, le vécu de leur mère ou grand-mère.
Les thèmes abordés lors du débat ont touché des cordes sensibles, explorant des sujets tels que l’exil, la Kabylie, la souffrance des femmes arrivées en France dans les années 70/80, le malentendu entre générations, la place des étrangers dans la société, le courage des femmes, et la transmission intergénérationnelle.
La maman du réalisateur, Messaouda Dendoune, s’est exprimée avec aisance, répondant aux questions avec une grande complicité avec son fils. L’événement a laissé une empreinte émotionnelle durable sur le public, confirmant la puissance du cinéma en tant que vecteur de mémoire et de véritable connexion humaine.