Personnaliser les préférences en matière de consentement

Nous utilisons des cookies pour vous aider à naviguer efficacement et à exécuter certaines fonctionnalités. Vous trouverez des informations détaillées sur tous les cookies sous chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Les cookies qui sont catégorisés comme « nécessaires » sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour permettre les fonctionnalités de base du site. ... 

Toujours actif

Les cookies nécessaires sont cruciaux pour les fonctions de base du site Web et celui-ci ne fonctionnera pas comme prévu sans eux. Ces cookies ne stockent aucune donnée personnellement identifiable.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies fonctionnels permettent d'exécuter certaines fonctionnalités telles que le partage du contenu du site Web sur des plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités tierces.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies analytiques sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site Web. Ces cookies aident à fournir des informations sur le nombre de visiteurs, le taux de rebond, la source de trafic, etc.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les indices de performance clés du site Web, ce qui permet de fournir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de publicité sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Aucun cookie à afficher.

Zohra, la voix des Berbères, est de retour en studio d’enregistrement

Joël Hannier, chef d’orchestre, compositeur, arrangeur et soliste, résidant à Portiragnes, a rencontré Zohra en 1977. Il lui compose la musique de Vent du désert dont elle écrira les paroles. Mais alors jeune et naïve, elle signera un contrat de cession, perdant ainsi tous ses droits financiers et commerciaux. Ce n’est qu’en 2018, grâce à un disc-jockey qu’elle rentrera en possession de ses droits.

« Je suis née le 22 mai 1950 en Algérie dans les Aurès, de souche berbère, raconte Zohra. J’ai été bercée dès ma plus tendre enfance par la musique. Mon père faisant partie d’un groupe folklorique m’initie et me transmet l’amour du chant. En 1958 ma famille s’installe à Saint-Dizier. » La musique est sa vie. « Je participe et gagne des concours de chant. Je prends le nom de Dihya, le nom de la reine des Aurès, et chante en chaoui. En 1979, je pars en Algérie où je rencontre mon futur mari, Messaoud Nedjahi, philosophe, compositeur, qui compose et arrange quelques-unes de mes chansons. Mais comme mes chansons parlent de l’oppression du régime vis-à-vis du peuple berbère, dont la langue n’est pas reconnue, mon passeport m’est retiré et mon mari, ayant participé aux manifestations du Printemps berbère, est menacé de mort. Nous devons alors fuir en France. » Et Zohra, de sa belle voix douce et chantante, raconte son enfance, son amour pour son pays, son peuple opprimé. Toutes ses chansons en chaoui sont un hymne à son pays, et même sans comprendre les paroles, l’émotion qui s’en dégage est très forte. Elle écrira la chanson Ekkerd ekkerd (« Lève-toi, lève-toi ») qui deviendra l’hymne des Berbères. Lorsqu’elle retournera dans son pays, après 35 ans d’absence, elle est réellement la reine des Aurès. Toutes les tribus berbères qui sont divisées s’unissent pour accueillir celle qui se bat pour qu’un jour ils soient enfin reconnus, que leur langue soit officialisée.

Et aujourd’hui, environ 50 ans après, Joël et Zohra se sont retrouvés et préparent la sortie de deux nouveaux disques.

Source « Le midi libre » Publié le 31/08/2023